mercredi 3 avril 2013

La Grande redoute francophone de l'Amérique du Nord - Partie 2

Pourquoi l'Abiti et le Nord-est ontarien constitue une redoute agricole sûre en cas, disons, de crise économique majeure.

Penchons-nous tout d'abord sur

 L'histoire de son peuplement

 
 Elle commence véritablement lors de la construction du chemin de fer Transcontinental par le gouvernement fédéral du Canada dans les années 1910. Les premières paroisses sont érigées et les première villes de l'Abitibi ( Amos, La Sarre,etc.) et du Nord-Est ontarien ( Hearst, Kapuskasing,etc.) sont fondées le long de cette ligne de chemin de fer.  Témoin de l'isolement de cette région, plusieurs prisons sont construites dans cette région et accueillent des soldats fait prisonnnier lors de la 1re guerre mondiale. La deuxième étape de la colonisation s'est faite après le crash économique de 1929 durant la triste décennie des années 1930. Une immense vague de colonisation organisée par les gourvernement fédéral du Canada et le gouvernement provincial déferle alors sur cette région. Elle est constituée majoritairement de chômeurs urbains francophones et de leur famille provenant du sud du Québec. Un lot de colonisation ( terre ) leur est donnée sous certaines conditions (ex. défrichage, occupation ). L'agriculture est de subsistance et ce, longtemps après la colonisation. Beaucoup de terres seront abandonnées par la suite, dûe au fait que beaucoup de gens n'ont pas l'expérience en agriculture. Ils se tournent généralement vers le domaine minier et l'industrie forestière.
On peut donc voir que la Redoute canadienne-française a pu accueillir et nourrir des centaines de familles québécoises pendant la Crise. Il y avait possibilité de loger, nourrir et même donner du travail à des gens qui survivaient difficilement en ville. La même chose est toujours possible: en cas de crise économique majeure, tous les pauvres hères des grands centres comme Montréal ou Québec ne pourront plus y vivre ou bien les conditions de vie s'y détérioront plus drastiquement. En effet, si des pans entiers de notre système de sécurité sociale étaient privatisés, imaginons un instant qu'une tranche de la société n'a plus d'aide gouvernementale ( ex. aide sociale, santé,etc. ). Il y aura alors une augmentation certaine de l'insécurité et du coup de la criminalité, de la prostitution, de la consommation de drogues, une chute de la natalité, etc. - "Les hommes sont comme les lions, comme toutes les bêtes, comme tous les êtres vivants. La faim les rend féroces" -Michel Tournier. Des quartiers historiquement plus pauvres comme St-Roch, Limoilou à Québec et St-Henri à Montréal par exemple, redeviendrons beaucoup plus dangereux. Des villes comme Sherbrooke, Trois-Rivières, Drummondville, Rimouski deviendrons aussi beaucoup plus dangereuses.

Heureusement, la Redoute canadienne-française a eu déjà ce rôle d'absorber les gens démunis du Sud du Canada. Elle pourra encore jouer ce rôle lors de crises futures et vu qu'il y a beaucoup d'espace à exploiter, demain n'est pas la veille où les gens se battront pour des terres arables à cet endroit reculer.

L'isolement géographique

 
La redoute franco est éloignée des grands centres ce qui est un grand avantage:
La Sarre -             Montréal/Toronto :       700 km
Rouyn-Noranda - Montréal/Torono  :       630 km
Un autre avantage est que peu de routes continues s'y rendent. En effet, il y a de vastes forêts, des lacs et des rivières qui séparent cette région du Sud du Québec et de l'Ontario. Il n'y a pas de petits rangs de campagne partant du sud de l'Ontario ou du sud du Québec qui permettraient de s'y rendre comme l'on pourrait faire pour aller disons d'Ottawa à Québec ou de la frontière américaine jusqu'aux rives du fleuve St-Laurent. En effet, peu de routes s'y rendent comme la route 117 traversant la réserve faunique de la Vérendrye, la route 101 la vallée de la rivière Outaouais, la route Transcanadienne (11) en Ontario.





Un autre avantage de cet isolement géographique est que premièrement toute cette région est entourée de forêts, de marais, de rivières et de lacs. Deuxièque plus au nord, il n'y a plus d'occupation du territoire de  façon continue et ce, jusqu'au Pôle nord ! L'industrie forestière, les minières y sont présentes, il y a des pourvoiries de pêche et de chasse, des réserves amérindiennes mais réparties sur un territoire immense et inhabité en grande partie. Qui plus est, autour de la redoute, il y a des espaces sauvages où le sol est fertile et où il serait possible de faire des fermes secrètes en pleine forêt sur les terres publiques de la Couronne. En cas de crise très grave, où les pertubartions seraient si fortes qu'elles entraîneraient des migrations massives, pour les américains de l'est, il n'y aurait pas beaucoup de choix. À l'est, il y a l'océan Atlantique, il ne reste que l'ouest, le sud et...le nord.



Dans ce cas, si une immigration massive de réfugiés venant du sud arrive plus au nord. La redoute canadienne-française offre plusieurs scénarios de fuite vers l'arctique dans des espaces totalement dépourvus de présence humaine ( voir image ci-dessus). Il sera possible de se déplacer vers le nord-ouest de l'Amérique, au nord du Québec (flèches rouges) ou bien en suivant les nombreuses rivières qui se jettent dans la baie d'Hudson. Dans cette région, le bassin versant des ruisseaux et rivières se dirigent vers le nord ou on trouve cette baie ( voir flèche mauve). Vous serez ainsi les premiers arrivés, avant même que la plupart des anglo-américains plus au sud ne vous rattrapent. S'ils s'y rendent bien entendu.

Par contre, aller plus au nord nécessite de développer des compétences de survie adaptées au milieu subarctique minimalement. L'agriculture n'y sera pas possible, il faudra alors adopté un mode de vie semi-nomade un peu comme le mode de vie traditonnel des Amérindiens occupant jadis ce grand territoire de façon intermittente. Je crois que pour tout canadien, ne pas se renseigner à ce sujet est une grave erreur car la zone climatique subarctique est disons le ...présente au Canada.

À suivre -

La Grande redoute francophone de l'Amérique du Nord - Partie 3 - Francophone...vraiment ?
 

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