
Le Petit Cheval de Fer ou Cheval Canadien est la seule race équine patrimoniale canadienne-française et la plus ancienne race équine d'Amérique du Nord. Il occupa jadis une aire géographique partant des Maritimes à l'est jusqu'aux Prairies à l'ouest de l'Amérique du Nord.
Il est introduit en Nouvelle-France au XVIIe siècle lorsque Louix XIV décide de créer des haras royaux dans chacune des provinces de France. Ainsi, 82 chevaux seront envoyés par bateaux entre 1665 et 1671 et seront à l'origine de cette nouvelle race. En 1763, on y compte environ 13 000.
Plusieurs caractéristiques de ce cheval font qu'il est parfaitement adapté à la vie nordique:
1. Frugalité
Le Cheval Canadien est frugal. Historiquement, ce cheval était laissé en liberté durant tout l'hiver et n'était pas nécessairement nourri. Il vivait donc comme un animal semi-sauvage. Il mangeait l'écorce des arbres, de l'herbe en creusant dans la neige pour se nourrir. Sa petite taille lui donne aussi un avantage: il a besoin de beaucoup moins de nourriture que bien d'autres chevaux beaucoup plus gros que lui.
2. Rusticité
Cet équidé est parfaitement adapté aux climats nordiques rigoureux. Une sélection naturelle intense s'est opérée en 3 siècles et demi: ses poils allongent en automne pour le protéger du froid, il est capable de se déplacer dans la neige épaisse aisément sans s'enfoncer et est un fameux trotteur... sur glace.
3.Endurance

"J'ose dire que le petit cheval canadien pouvait traîner de plus grosses charges que des chevaux bien plus pesants que lui. Ce qu'il y avait de force et d'énergie dans ce petit animal est incroyable. Qui n'a pas vu arriver en ville dan les mauvais chemins du printemps un habitant avec un voyage de bois d'une demi-corde traîné sur la terre par un cheval gros comme le poing ? On pouvait voyager tout une semaine à 20 lieues ( ~80 km ) par jour avec un petit cheval canadien. On lui laissait prendre son petit train de deux lieues à l'heure (~8 km/h) et dans 10 heures on avait franchi les 20 lieues sans presque le faire manger. Le lendemain matin il était frais et prêt à répéter la course et le surlendemain encore; et encore le jour suivant. Toujours gras, toujours gai; avec une botte de foin et 5 ou 6 livres d'avoine on le nourrissait aussi bien que nos chevaux d'aujourd'hui avec le double de cette ration. Rien n'égalera jamais le petit cheval canadien pour voyager en hiver. Avec lui on n'avait pas besoin de craindre les rencontres dans les mauvais chemins. Il savait se tirer d'affaire merveilleusement dans les plus gros bancs de neige ( congères ). Tranquillement il s'y engageait et les franchissait sans sauts, sans secousses, en nageant pour ainsi dire, et atteignait le chemin dur sans être essouflé..." Journal d'agriculture illustré, 1898
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